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Le calendrier de désignation des membres de la CENI rendu public: L’AN amorce le processus des élections de 2023

Le bureau de l'Assemblée nationale a publié, mardi 13 juillet 2021, le calendrier de désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cela pour se conformer aux articles 10 et 24 bis de la loi organique sur l'organisation et le fonctionnement de la CENI. Elle donne ainsi l’ordre de marche pour les élections de 2023. A chaque composante de prendre ses dispositions.

Ce calendrier couvre la période allant du mercredi 14 juillet au mardi 27 juillet 2021, durant laquelle chaque composante, à savoir la société civile, la majorité et l’opposition, est tenue de désigner ses délégués.  5 membres pour la société civile qui, des 2 délégués des confessions religieuses, sortira le futur Président de la CENI. 4 délégués de l'opposition, d’où sortiront le 2e vice-président et le questeur ; et 6 délégués de la majorité dont le premier vice-président, le rapporteur, le rapporteur adjoint, et le questeur adjoint. Par la désignation des membres de la CENI, le processus électoral pour 2023 entre dans sa phase décisive dans le but de d’ancrer solidement la démocratie congolaise sur la voie des cycles électoraux dans le respect de la Constitution. Mais force est de constater, avec le Mouvement d’Action Thomas More, que depuis l’accession du Congo-belge à la souveraineté internationale jeudi 30 juin 1960, les élections n’ont pas permis l’organisation d’un pouvoir démocratique légal et légitime en Rdc. Pratiquement, toutes les élections (excepté les plébiscites du Maréchal Mobutu), ont débouché sur le rejet partiel des résultats électoraux, éclaboussant la légitimité des nouveaux élus. Outre les irrégularités qui les ont souvent caractérisées, il y a forte influence extérieure, nécessitée par la sauvegarde d’intérêts économiques et hégémoniques des puissances étrangères. En décidant de financer les élections 2018 par des fonds propres du gouvernement, Joseph Kabila, n’a cherché qu’à couper ce cordon ombilical avec les puissances coloniales car, il savait que « Qui finance, contrôle ». Pour contrôler les élections au Congo et perpétuer l’esprit des accords de Berlin au sortir de la Conférence de 1885, les puissances qui constituent la fameuse Communauté internationale surfent sur le tribalisme, l’affairisme et l’égo des politiques congolais. Pour ce faire, elles en font des vassaux sous vernis de coopération internationale, faisant de leurs valets de pseudos ‘patriarches’, roitelets et des leaders des fiefs aux allures des chefs de clans.

 

Les vrais enjeux et l’intérêt supérieur du pays doivent être le leitmotiv des élections

 

Depuis que la RDC est en processus électoral, particulièrement depuis le lancement du cycle électoral d’après le régime de la transition « 1+4 », il y a enlisement, le cercle vicieux. Le régime « 1+4 », 1 président et 4 Vice-Présidents, anciens belligérants, a permis de mettre fin à la guerre qui avait partitionné le pays en zones sous contrôle du gouvernement légal, sous contrôle du MLC (Mouvement de libération du Congo) proche de l’Ouganda et sous contrôle du RCD (Rassemblement des congolais pour la démocratie) proche du Rwanda. Toutefois, «la représentation du peuple se trouve biaisée à travers des règles personnalisées, qui ne tiennent compte ni de l’importance des majorités sociologiques ni de la majorité politique réelle ni du devoir de défendre toutes les minorités », estime le Secrétaire générale du Mouvement d’Action Thomas More, Bamuangayi Kalukuimbi Ghislain. Et de poursuivre, « ceux qui sont écartés par le jeu électoral représentent parfois et souvent les aspirations de portions importantes de la population. Ce qui crée des frustrations transformées quelquefois en violences ». ‘Frustrations transformées en violences’ qui   puisent leur plus grande énergie dans la religion, dans les revendications des coteries, dans les ambitions séparatistes de quelques individus, dans l’ignorance de vrais enjeux et de l’intérêt du pays, dans l’institutionnalisation de la dépravation des mœurs…. Le combat des ‘confessions religieuses’ pour prendre la tête de la CENI, en fonction des obédiences politiques, confirment bien ces propos. Ce qui crée méfiance à l’endroit de ceux qui gouvernent et devient alors le vecteur du comportement de nombreux Congolais et le handicap majeur à la réalisation de tout projet solide de développement économique national. La situation est telle que la légitimité du pouvoir passe, pour certains politiciens, par leur approbation personnelle et le soutien aveugle des membres de sa communauté au cri de guerre : « …Nous, ressortissants de…exigeons… ». Lorsque les intérêts des ‘leaders et Autorités morales’ ne sont pas assurés, ils sont prêts à mobiliser et à engager une partie de la population dans des contestations stériles, rien que pour le plaisir de ne pas voir ceux qui sont au pouvoir réussir. « La paix sociale en Rdc a finalement été réduite à l’entente entre deux, trois ou quatre individus qui monopolisent l’attention de l’opinion nationale et internationale et qui prennent en otage toute la vie politique du pays », déplore le Mouvement d’Action Thomas More.

 

 

Soyons capables de réagir en ‘nation’ pour regarder notre avenir commun.

 

La crise multiforme de la RDC, depuis l’indépendance, exige de nous fixer des objectifs à atteindre en minimisant les appétits gloutons des communautés, des partis politiques et des individus. La Rdc a besoin de lois qui favorisent la paix, l’unité, la meilleure défense du territoire national, l’indépendance du pays et la réconciliation nationale, sans céder au juridisme béat qui soumet le droit aux intérêts égoïstes. 

Le Congolais doit se dire qu’il est temps de mettre fin à trop de temps sur le partage du pouvoir politique tel un ‘gâteau’. Ce qui a toujours visé des satisfactions partisanes. A la place, il faut se concentrer sur le partage des responsabilités « citoyennes » et des compétences par rapport aux questions et enjeux majeurs. Dans ce contexte, tous les acteurs de la vie nationale ont chacun un rôle à jouer. Tous sans exception. Chacun regarde ce qu’il apporte dans la solution et minimise ce qu’il doit recevoir comme privilèges. Plutôt que de chercher à diaboliser l’adversaire politique, le bon sens devrait guider le commun des Congolais et valoriser le positif de l’autre tout en combattant le négatif dans soi. L’organisation du pouvoir politique en RDC ne peut avoir de sens si elle ne peut réussir le pari de la paix sociale, de la réconciliation et de l’unité du peuple à travers un projet commun de société largement partagé. Un seul peuple, une seule nation, un destin commun.



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