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« Bunagana, une guerre économique pour empêcher la Rdc de se relever » (J. Paluku)

Qu’est-ce qui échappe à la Rdc pour mettre fin à la guerre ? Julien Paluku pense que c’est une grande problématique. En fait, la Rdc c’est au cœur de l’Afrique avec toutes ses richesses. Malheureusement, elle est la rusée de tous les autres Etats. « Lorsque nous prendront conscience de cela, je pense que nous trouverons des réponses précises à la question d’insécurité chez nous. Parce que la guerre de Bunagana a commencé lorsque nous voulions commencer la route entre Bunagana-Rutshuru et Goma, route asphaltée ; lorsque nous allions commencer la route Kasindi-Beni-Butembo », informe-t-il.

Et de soutenir que ce sont des corridors de développement qui devraient ouvrir la Rdc à l’océan indien et la guerre a commencé par-là, comprenne qui pourra ! Cet espace-là, de Goma à Bunagana, s’il est désenclavé, c’est le bastion des gorilles de montagne et il a la possibilité d’attirer tous les touristes mondiaux. Et pourtant, il y a des pays qui dont le désenclavement de cet espace fera qu’ils souffrent du tourisme dont ils se ventent à travers le monde.

En empêchant cette activité de commencer, c’est empêcher la relève économique de la Rdc. Le Rcd/Goma qui a commencé la guerre en août 1998, est resté pendant 5 ans et le Rwanda est venu au motif qu’il poursuivait les FDLR. Tout le monde sait qu’en lieu et place de pourchasser les FDLR, 5 ans après, le Rwanda est devenu le premier producteur de la cassitérite et d’autres minerais.

Donc, il y a des faux-fuyants qu’on a fait porter au niveau de la communauté internationale pour aveugler les gens qui n’ont pas la maitrise de la situation dans la région des Grands lacs, alors que derrière ça, il y a un intérêt économique. Ce sont ces éléments là que nous devons mettre à la place du monde pour que les gens sachent que la guerre qui se passe à l’Est est économique.

« Vous avez vu il y a quelques temps des véhicules, même ceux de la Monusco, à bord desquels il y avait des minerais enroulés dans les jantes des pneus. Toute cette mafia-là a aidé à enrichir un certain nombre de gens. Avec la guerre qui se passe à l’Est, il y a des usines qui ont été installées dans certains pays qui ont fermé par le fait qu’il y a du sérieux qui commence à naitre ».

Ainsi, il faut créer un climat de trouble pour que le sérieux cesse et que le trafic mafieux reprenne pour alimenter les usines qui ont été installées dans certains pays. C’est tout cet environnement là qui doit être compris par les Congolais. Ceci doit permettre aux Congolais de comprendre que cette question nous concerne tous comme Congolais, parce que le complot est tellement grand que si nous ne prenons pas conscience comme Congolais, on ne peut pas s’empêcher demain de voir les choses éclater.

Et de rappeler qu’il y a des discours ça et là au niveau international pour dire : la Rdc est un grand ensemble qui ne sait pas se gérer. Et que donc, il faudrait que la Rdc soit réduite dans des petits ensembles qui soient facilement gérés. Ce discours-là, sont de nature à nous amener vers un plan alimenté par ceux qui ont une stratégie d’insécurité, parce que l’important, ce n’est même pas de savoir l’agresseur, mais l’agresseur lui aussi agi sous quel chapeau.

« Je suis heureux de la diplomatie du président Tshisekedi, lorsqu’il est allé à Luanda, on a vu les deux chefs militaires qui se battent sur le territoire congolais. En lieu et place du M23, on a vu les deux chefs miliaires. Ils ont réaffirmé à travers le monde que nous qui se battons sur le territoire congolais. Il faudrait que les Congolais accompagnent ce gouvernement pour extirper ces éléments là qui nous ont échappé. Et la résistance populaire telle que vous la voyez aujourd’hui, c’est ce qui fait hésiter les réseaux dd ceux qui pensent qu’il faut subdiviser le pays en des petits ensembles », dit-il.



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