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Pour permettre aux partenaires au développement d’inscrire leurs actions: Freddy Matungulu conseille la conclusion d’un programme soutenu par le FMI

Le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir, Administrateur de la Banque africaine de développement (BAD) pour six pays de l’Afrique centrale (Rd Congo, Congo-Brazzaville, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad et le Burundi) a bouclé sa mission d’information sur les objectifs et priorités du gouvernement dans le domaine  économique et social en Rdc. A l’en croire, il y a une fenêtre d’opportunité qui s’est ouverte pour la Rdc. Et pour la BAD, il est important que cette fenêtre soit saisie en mettant en œuvre des réformes ambitieuses susceptibles de refaire et de renforcer les potentialités de croissance de l’économie nationale. Il s’agit ni moins ni plus, pour la Rdc, d’arrêter les hommages aux potentialités du pays pour se focaliser désormais sur la transformation des potentialités en richesses susceptibles d’aider à améliorer les conditions de vie de la population congolaise.

Nommé Administrateur de la Banque africaine de développement (BAD), pour représenter les pays de l’Afrique centrale (Rd Congo, Congo-Brazzaville, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad et le Burundi), c’est le 1er août dernier qu’il avait pris ses fonctions. Ainsi, il a l’obligation d‘effectuer dans chacun de ces pays une mission d’information sur les objectifs et priorités du gouvernement dans le domaine  économique et social. Etant au conseil d’administration de la BAD, les actions que cette institution panafricaine mène doivent être en appui aux efforts de développement menés par les gouvernements eux-mêmes. Fort de ce mandat, c’est tout à fait normal qu’il ait des consultations avec les autorités de ces pays.  Et ce, pour se rassurer que  les engagements que pris entant qu’institution, sont en cohérence avec ses objectifs économiques des gouvernements des pays concernés.

Que retenir de cette mission ?

Le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir  a dit avoir fait un large tour  d’horizon sur les priorités et objectifs économiques du gouvernement, qui peuvent être cernés en trois grandes catégories. Il s’agit du développement des infrastructures et les capacités institutionnelles du pays, la diversification de l’économie et la relance du secteur agricole, la redynamisation du secteur privé et les nouvelles priorités  pour les populations congolaises. « Dans ce cadre, nous avons été informés de la volonté des autorités de parachever le plan stratégique national de développement en cours de préparation d‘ici à la fin de l’année. Parce que ce plan  est le lieu où les objectifs et les priorités économiques et sociaux du gouvernement sont définis », explique-t-il.

Et de dire que ce plan doit également mettre en exergue des politiques que  les autorités entendent mettre en œuvre pour permettre la réalisation de ces objectifs. Pour nous, indique-t-il, c’est un document extrêmement important, parce que toutes nos interventions pendant les périodes qui viennent seront menées de façon à être en cohérence avec les exigences de ce plan national stratégique de développement, mais aussi pour ouvrir un soutien aux efforts de développement de la Rdc. Disons que les priorités du gouvernement doivent être définies par le gouvernement lui-même et les efforts du développement doivent être menés par le gouvernement lui-même. « Pour nous, c’est important que ce document soit parachevé, de façon que quand on va lancer la réflexion sur le document pays de développement, dans les mois qui viennent, nous puissions partir des contours de ce plan stratégique de développement ».

L’Administrateur dit qu’il a également été informé de la volonté  du gouvernement d’assurer la bonne conduite des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue de la mise en place d’un programme des réformes suivi par cette institution et qui servira de cadre rassurant  pour tous les autres partenaires au développement.

En ce qui concerne les rapports entre la BAD et les autorités congolaises, les deux partenaires ont passé en revue le portefeuille des projets soutenus techniquement et financièrement par la BAD. Un portefeuille de 1,5 milliards de dollars Us. « Nous avons eu des entretiens avec les responsables qui sont les conducteurs de ces différents projets pour nous enquérir des difficultés auxquels ils font face et discuter ensemble les voies et moyens pour permettre une meilleure exécution des projets », révèle le professeur Matungulu et qui ajoute que nous avons également parlé des projets approuvés, mais non encore mis en œuvre, en particulier certains de ces projets qui vont avoir un impact sur le développement socio-économique du pays.

Parmi ces projets dont  la mise en œuvre est imminente, il faut relever le Projet entreprenariat jeune dans l’agriculture, qui bénéficie d’un financement de 56 millions de dollars Us. Il y a un Projet prioritaire de sécurité aérienne pour un montait de 34 millions de dollars Us ; le 3ème projet, la réhabilitation de la route nationale entre Kinshasa et Kikwit pour 70 millions de dollars Us ; Un Projet  d’appui à la gouvernance et à l’amélioration de l’efficacité du secteur  de l’énergie. « Nous avons été à Kimbanseke où je suis impressionné par un grand ouvrage qui a été réalisé avec le soutien de la BAD et qui permet  désormais la desserte en électricité d’une partie importante de la population vivant dans cette partie du pays », note-t-il avec satisfaction.

Il dit avoir également abordé d’autres grands projets d’envergure, des projets qui ont la portée continentale. Il s’agit de Inga 3. A partir de la semaine prochaine, il participe en Afrique du Sud dans le cadre de la promotion des investissements en Afrique et le projet Inga 3 fera l’objet de concertation pour tous les acteurs impliqués. Le 2ème projet, le pont-route-rail entre Kinshasa et Brazzaville. Nous avons eu une discussion avec les autorités gouvernementales sur le lancement de plusieurs complexes agro-industrielle, dit-il.

Quelles sont les perspectives ?

En ce qui nous concerne la BAD, il y a une fenêtre d’opportunités qui s’est ouverte pour la Rdc. Ainsi, il est important que cette fenêtre soit saisie en mettant en œuvre des réformes ambitieuses susceptibles de refaire et de renforcer les potentialités de croissance de l’économie nationale. Il s’agit ni moins ni plus, pour la Rdc, d’arrêter les hommages aux potentialités du pays pour se focaliser désormais sur la transformation des potentialités en richesses susceptibles d’aider à améliorer les conditions de vie de la population congolaise. Dans l’immédiat, le pari consiste à convenir d’un programme soutenu par le FMI, étant donné que tous les autres partenaires au développement vont inscrire leurs actions dans ce cadre-là et nous pensons que les difficultés, éventuellement l’impossibilité de mettre en place un tel programme aurait des implications sur le comportement des autres partenaires au développement.

En ce qui concerne les interventions de la BAD, dans cette perspective, c’est important de dire que si des réformes sont lancées, la BAD interviendra d’avantage, en faveur des efforts de développement déployés par les autorités elles-mêmes et dans ce cadre, on pourrait envisager l’octroi d’un appui budgétaire l’année prochaine, lorsque les discussions seront bouclées s’il y avait un accord sur un programme soutenu par le FMI au titre de la stratégie élargie de crédit. Et si nous nous inscrivons dans cette logique des réformes exécutées avec sérieux, même en matière des projets, on pourrait envisager plus d’inventions de la BAD, insiste-t-il.



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