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Discours sur l’état de la nation, Fatshi : Premier grand oral réussi

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi,  a réussi son premier grand oral, le 15 décembre dernier, devant les députés et sénateurs réunis en congrès. 2 heures 30 minutes et 40 pages de discours, le Président de la République a battu son propre record et mis tout le monde d’accord. Il a eu suffisamment du temps pour rassurer les Congolais de sa détermination à améliorer leur vécu quotidien, sans oublier sa diplomatie de proximité pour permettre à la Rdc d’être présente, là où elle était absente hier. Que des projets  et des promesses qui, si elles se réalisaient, la pauvreté serait sensiblement réduite au profit des Congolais. Disons que son discours a été qualifié par certains de chapelet de bonnes intentions, oubliant qu’il a évalué le programme de 100 jours et demandé au gouvernement de décaisser des fonds pour son parachèvement. Il avait promis, dans son discours d’investiture, la libération des prisonniers politiques, conformément à une recommandation du dialogue de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), aujourd’hui c’est chose faite. Il a donné un visage humain au service de renseignements, l’ANR et obligé la fermeture de tous ses cachots. Sur le plan économique, il a renoué les discussions avec le Fonds monétaire international, en vue de la signature d’un programme formel, pour prétendre bénéficier des appuis budgétaires de la communauté internationale ...

Dans un hémicycle qui a refusé du monde, Félix-Antoine Tshisekedi a d’abord salué le courage de son prédécesseur et frère, Joseph Kabila Kabange qui a tenu à respecter son engagement constitutionnel, celui de permettre au peuple congolais de choisir librement ses nouveaux dirigeants. Annoncé dans la presse, Joseph Kabila, du reste sénateur à vie, n’a pas foulé ses pieds l’hémicycle au Palais du peuple. « L’événement de ce jour est aussi le sien. Et j’espère vivement qu’ensemble, dans le cadre de notre Coalition, nous allons relever les défis qui s’imposent à nous tous en tant que citoyens de ce beau pays. Et ce, malgré les soubresauts relevés ces derniers temps qui, du reste, sont inhérents à toute nouvelle expérience politique », a indiqué le chef de l’Etat qui, à travers ses propos, a mis fin à une guéguerre qui ne dit pas son nom entre FCC et CACH. C’est pourquoi, pense-t-il, nous devons tous nous dépasser, transcender à tout moment nos divergences et évaluer régulièrement notre alliance pour des ajustements nécessaires, afin de réussir ensemble la vision que nous avons en partage, celle de bâtir un Congo fort, prospère et stable au cœur de l’Afrique.

C’est dans ce contexte d’une alternance politique réussie que le chef de l’Etat a, dans le compte de ses premières mesures, exigé le retour des exilés politiques et la libération des prisonniers politiques et d’opinion. Mesure qui a profité aujourd’hui à Moïse Katumbi, Franck Diongo, etc.

Dans son discours, le chef de l’Etat a rappelé que la désignation du Porte-parole de l’opposition est une question pleinement parlementaire. Car ce sont les Députés et Sénateurs, membres de l’opposition, qui sont appelés à désigner celui qui doit les représenter. C’est ici qu’il a invité les différents compatriotes concernés à mettre tout en œuvre pour que l’article 8 de la Constitution produise pleinement ses effets. Et nous aurons, en ce moment-là, un interlocuteur, mieux un contradicteur attitré.

Sur le plan militaire, retenons que malgré la persistance de tueries que nous déplorons en certains endroits du Grand Nord, le bilan de la grande offensive des Forces armées est tout aussi satisfaisant, depuis l’établissement de l’Etat-major avancé à Beni, où la quasi-totalité de sanctuaires des ADF MTM et des forces négatives ont été démantelés.

Ce qui explique le changement de stratégie de l’ennemi en déroute qui vient désormais s’en prendre aux populations innocentes dans les grandes cités urbaines, y semant la mort et la désolation. Nous avons à faire à une guerre asymétrique avec des actes de terreur. Notre détermination est totale et sans faille pour les éradiquer.

C’est ici qu’il a appelé les Députés et Sénateurs du Nord Kivu, à leur responsabilité pour, d’une part, collaborer avec les forces armées et de sécurité, et d’autre part, sensibiliser la population afin que ce groupe résiduel de terroristes soit traqué jusqu’à son dernier retranchement. Il souligne que la solution aux conflits dans cette partie du territoire n’est pas seulement militaire. Elle est aussi politique, économique, diplomatique et sanitaire avec la maladie à virus Ebola. Et Félix Tshisekedi promet d’utiliser toutes les cartes à sa disposition pour apporter des réponses appropriées à chacun de ses défis.

Je connais la jeunesse de mon pays

La population de la Rdc est constituée en grande partie de la jeunesse, mais qui demeure à ce jour au chômage et pas formée. C’est dans ce sens que le chef de l’Etat dira qu’il connaissait mieux les jeunes de son pays. Il connait leurs besoins et leurs difficultés.  Voilà qui l’a permis de dire que les jeunes veulent étudier dans les meilleures conditions,  veulent avoir accès à l’emploi. C’est dans ce contexte qu’il sera mis sur pied l’année prochaine des structures du Fonds Spécial pour l’Emploi et l’Entreprenariat des Jeunes. De même dit-il, nos jeunes veulent devenir des entrepreneurs, ils veulent contribuer à la construction de notre cher pays. Beaucoup d’entre eux n’ont pas accès au système d’enseignement classique. Nombre d’entre eux se retrouvent dans les groupes armés, dans les Kuluna, dans les enfants de rue et autres phénomènes que nous déplorons. Nous avons le devoir de créer les conditions qui facilitent leur épanouissement dans la société, explique-t-il.

Pour démontrer sa détermination à promouvoir la jeunesse, le chef de l’Etat révèle qu’au sein du Gouvernement, il a été créé un ministère de la Formation professionnelle, arts et métiers. Il leur est entièrement dédié en plus de celui de la Jeunesse. Ce dernier s’attellera à mettre sur pied les brigades agricoles dans les 132 centres de production agricole disséminés à travers le pays.

Réviser certaines dispositions constitutionnelles

Il sied de souligner que la dernière élection des sénateurs et gouverneurs des provinces a été entachée de plusieurs irrégularités et dénonciations des faits de corruption. C’est pourquoi, le chef de l’Etat pense que le moment est venu d’engager un débat sur l’efficacité du mode de désignation des Gouverneurs des provinces qui soient investis de toute la légitimité nécessaire pour s’atteler à la tache de développement de leurs entités.

« L’effervescence observée ces derniers jours avec le foisonnement de motions de défiance au niveau des provinces m’inquiète sérieusement », dit-il, avant d’ajouter que cela constitue les germes de déstabilisation des provinces. Cela devient encore plus grave quand ça porte sur des provinces à problèmes sécuritaires. Comment, dans ces conditions, deux mois seulement après la mise en place de ces institutions, faire face aux défis de leur stabilité ?

Tout en invitant les animateurs des institutions provinciales tant au niveau législatif qu’au niveau exécutif d’observer leurs prérogatives dans le respect des lois de la République, ils doivent s’abstenir de tout acte qui puisse bloquer le bon fonctionnement des provinces. Disons



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