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Investir dans la Planification Familiale: La Rdc traine « les pas »

Les professionnels des médias membres du Réseau des Journalistes pour la Santé Sexuelle et Reproductive (RJSSR/RDC) ont pris part, vendredi 20 mars 2020, à un atelier de formation sur l’importance d’investir dans la Planification Familiale en République Démocratique du Congo. Organisé par « Options », cet atelier avait pour objectif de contribuer à l’amélioration des connaissances des journalistes œuvrant dans la presse nationale tant audiovisuelle qu’écrite sur les coûts et les bénéfices de l’investissement dans la Planification Familiale. Il a été animé par quatre membres du consortium « Wish », dont 2 représentants du CTMP/Kinshasa, 3 représentants de « Options », et 1 représentant du Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR).

Devant une dizaine des journalistes congolais, il a été signifié que pour ce qui est du financement interne de la Planification Familiale (PF), le pays de Félix Antoine Tshisekedi traine encore les pas. L’Etat congolais n’intervient qu’à hauteur de 7% dans la planification familiale, alors que des pays comme la Tunisie, la Namibie ou encore le Gabon sont ou approchent les 100%. L’avant-dernier pays, le Malawi, est à 22%.

Dans un pays où la planification familiale est incontournable pour maitriser la croissance démographique, il est presque absurde de constater un engagement aussi faible au sommet de l’Etat. Le peu des moyens qui a été décaissé, à en croire la représentante du PNSR, a été dépensé dans l’achat des contraceptifs, mais beaucoup reste à faire.

Pour le commun des mortels, la Planification Familiale est un ensemble des moyens mis à la disposition des couples et individus pour leur permettre d’espacer les naissances, dans le but de protéger la santé de la Mère et de l’Enfant. Elle prend aussi en charge l’infécondité et l’infertilité, et a un impact sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ; mais aussi contribue à la réduction des décès des femmes pour cause des grossesses et à la suite d’un accouchement.

Pour la vie d’une nation, la Planification familiale a un impact socioéconomique dans la mesure où elle contribue à la réduction des coûts liés à l’accouchement, réduction de la pression démographique, et contribue à une meilleure éducation.

Eu égard à tout ce qui précède, la RD Congo continue de compter sur l’appui des partenaires internationaux en matière du planning familial, alors qu’au niveau interne, le pays ne manque pas des donateurs surtout dans le secteur des Mines, des Télécommunications… Ainsi en ce qui concerne le budget réservé au secteur de la santé, la PF souffre d’un budget consistant, afin de permettre aux populations d’accéder à tous les moyens contraceptifs (préservatifs masculins et féminins, Dispositifs intra-utérins, pilules…)

Malheureusement jusque-là, l’Etat congolais n’intervient qu’à hauteur de 7% dans la planification familiale, et est ainsi le dernier pays africain avec un faible financement public dans le domaine de planification familiale. Cette année, la RDC, comme plus de 70 autres pays du monde, s’est engagée à l’Initiative FP 2020, et l’Agenda post 2020 sur la planification familiale, qui promeuvent la contraception pour les femmes et jeunes filles afin qu’elles décident elles-mêmes pour quand elles doivent avoir des enfants.

Dans ces engagements pris lors de la 4ème Conférence Nationale sur le Repositionnement de la Planification Familiale (4ème CNRPF) tenue en 2019 à Kinshasa, la RDC a accepté d’intégrer la PF dans le paquet des soins dans le cadre de la couverture santé universelle ; ensuite décaisser les fonds en intégrant les secteurs miniers et privés ; élargir les sources de financement ; élaborer le Plan stratégique National (PSN) ; renforcer le financement public par rapport à la Planification Familiale…

 

Pourquoi investir dans la PF ?

Investir dans la Planification Familiale permet de réduire de 30% le décès maternel, améliorer la qualité de vie de la femme et de la jeune fille, éviter les avortements clandestins et à haut risque, mais aussi le décès maternel et infantile…  

Hélas jusque-là, le gouvernement n’a décaissé que 300 mille dollars pour l’achat des contraceptifs en 2013, et un million de dollars en 2015. Depuis lors, plus rien n’a été fait ou encore décaissé.

Grâce à l’implication des partenaires extérieurs, la RDC enregistre quand même des progrès dans l’accès aux méthodes contraceptives. Le taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 6.5% en 2013 pour atteindre 18% en 2019. Cette année, les 19% projetés dans le premier Plan stratégique National de la Planification familiale à vision multisectorielle pour la période 2014-2020 seront certainement atteints.

« La planification familiale est la clé du développement. Je dirais même avant l’éducation », a déclaré Aben Ngay, directeur-pays de Pathfinder qui a, ensemble avec Dr. Bibi Mboma du PNSR.

Selon les résultats du Policy Brief, une synthèse élaborée en planification familiale, présentée par Dieudonné Kwete de Options lors de cette rencontre, le dividende démographique peut contribuer à plus de 8% du PIB par tête d’habitant d’ici 2020 en RDC, si le pays maintient l’accroissement du taux de prévalence contraceptive actuelle. Le retour sur investissement en planification familiale est de 100 dollars pour un dollar dépensé, prédit les mêmes études.



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