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Suite aux effets de COVID-19: Pour une trêve politique et médiatique

Est-il décent, oui décent et non normal, de tourner en dérision les mesures annoncées par le Chef de l'Etat la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mars 2020 pour lutter contrer le Coronavirus, et cela pour le plaisir pour le moins simplet de s'offrir une visibilité politico-médiatique ?  Ou encore est-il vraiment logique, au moment où ailleurs dans le monde, la solidarité nationale s'enclenche d'elle-même, que des acteurs politiques congolais en viennent à préconiser la déstabilisation des institutions de la République, simplement pour s'attirer la sympathie de la rue ? Dans les deux cas, la trêve politique et médiatique s'impose car, effectivement, "L'heure est grave", comme le souligne le Chef de l'Etat dans sa communication.

La guerre qui s'ouvre est insidieuse. Juste une preuve : pendant que d'autres Chefs d'État africains ont précédé le nôtre dans l'annonce des mesures de lutter contre la pandémie, c'est seulement après la prestation de Félix Tshisekedi qu'un média international a requis l'avis du syndicat des médecins congolais pour connaître la capacité du système hospitalier national de faire face à la prise en charge de la pandémie. Ce médecin, peut-être sans le vouloir, a apporté de l'eau au moulin des acteurs politiques et des activistes de la société civile anti-Tshisekedi, très critiques dans la gestion du Coronavirus.

Pourtant, jusque-là, aux États-Unis, en France ou en Italie où la contagion est quasiment apocalyptique, on n'entend pas de voix discordantes côté Opposition, voire côté Société civile.

Ainsi, par son interview, le compatriote médecin a quasiment démoli les mesures arrêtées par le Pouvoir RDC ! Quant à la "correspondante de guerre" de ce média - c'est son créneau favori - elle aura fait son boulot : semer le doute dans le Congolais lambda. Cette exception congolaise - car c'en est une dans la mesure où son média n'a entrepris rien de pareil lorsque Allasane Ouattara, Macky Sall et autres Cyril Ramaphosa ont agi comme Félix Tshisekedi - a eu un précédent fâcheux avec Ebola.

Pour rappel, lorsqu’Ebola a réapparu à l'Est en 2018, plusieurs médias avaient favorisé la contestation de l'évidence scientifique.  La suite est connue : 2.264 Congolais sont morts et même un médecin camerounais tué sauvagement. Bien entendu, ce qui compte pour ces médias et leurs relais, c'est le discrédit qu'il faut jeter sur le Congo Kinshasa, pays où rien de rationnel ne doit réussir. Façon subtile de nous convaincre, nous Rdcongolais,  que nous méritons tout, sauf le Grand Congo dans sa configuration de 1885. Bien entendu, le suggestionnement de la balkanisation est perceptible dans cette exception.

Ceux des Congolais qui aiment le Congo savent ce qu'ils doivent faire devant la menace insidieuse qu'est le Coronavirus : se fier aux scientifiques. Le Président de la République y est revenu dans sa communication. "Face à la propagation du virus, j'en appelle au sang-froid de toute la population et de ne céder ni à la panique, à la manipulation, ni à la désinformation et à n'écouter que les conseils des scientifiques qui renseignent notre Gouvernement à travers le Ministère de la Santé qui recommande les bons gestes à adopter et l'attitude à observer. Pour ma part, je ne transigerai  sur rien, la priorité absolue en ce moment grave pour la République Démocratique du Congo étant notre santé", a-t-il déclaré.

La veille, au cours d'une séance académique à l'Assemblée nationale, Pr Muyembe a sollicité l'accompagnement des acteurs politiques comme agents de communication. "Victime" de politisation d'Ebola, il sait de quoi il parle. Et nous avons le devoir de le croire. Et de le suivre.



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